mardi 21 mars 2017

Environnement: MINAME, MENACÉ PAR LE CENTRALE, LE VILLAGE TRICENTENAIRE RÉCLAME SA DÉLOCALISATION DANS LE PÔLE DE DIAMNIADIO


Situé à l’extrême Est sur la bordure de mer de la commune de Bargny, Miname menace disparition. Un cri de détresse de ces populations qui fait suite à l’imminence du démarrage des activités de la centrale à charbon et à l’érection prochaine du port minéralier et vraquier de Bargny-Sendou. Face à l’empiétement de ces deux infrastructures sur leur lotissement, les populations de ce village tricentenaire qui disent accepter leur sort, demandent à être recasées dans le pôle urbain de Diamniadio.



Miname est monté au créneau pour exprimer son désidérata d’être relogé moins d’une semaine après le cri de détresse des populations de la commune de Sendou. Niché entre le port minéralier de Bargny-Sendou et la centrale à charbon, Miname risque de disparaître de la carte. Les habitants de ce village ont ce lundi déversé leur bile dans les rues face à ce que les habitants qualifient d’acte prémédité d’un holocauste humain par les autorités. « Nous sommes dans la marge de sécurité à savoir les 500 mètres préconisés par le code de l’environnement qui ne sont pas respectés par la centrale à charbon. L’usine va commencer bientôt à fonctionner et jusque là nous n’avons pas été informés d’aucune procédure de délocalisation par les autorités », a décliné Bouna Beye. Face à cette fatalité, le coordonnateur du collectif de cette contrée composée à 95 % de pêcheur, a décrié  l’occupation de leur espace de débarquement par la tuyauterie servant à refroidir les tribunes de la centrale à charbon.
D’après les habitants de cette localité qui disent vouloir accompagner les projets de l’Etat, il faut en retour que les autorités soient beaucoup regardantes par rapport à nos droits. « La central a pris d’une part nos terres cultivables et d’autre part le port minéralier a pris l’autre. Nous ne pouvons plus cultiver normalement et nous ne pouvons plus aller en mer. Nos activités ont commencé à connaitre de sérieux désagréments. Nous allons certes disparaître mais faudrait-il que l’Etat pense à nous », s’est-il résigné, expliquant que les 600 mille francs de dédommagement proposés sont de loin inférieur au frais de bornage sur le territoire communal qui s’élève à un (01) million 600 mille francs.
Selon Alassane Gaye citant la loi 1964 portant sur le domaine national, ces projets d’envergures nécessitent une approche holistique. « Ce que nous assistons à Miname à tout l’aire d’une discrimination doublée d’une expropriation. Nous voulons bien partir, mais il faudrait bien que l’on sache quand, où et comment », dénonce-t-il, évoquant la dignité humaine.   Pire encore explique Idy Gueye parlant au nom des jeunes,  des concessions, l’école élémentaire la case de santé et le terrain de football sont à moins de 300 m de la centrale. Une situation qui exclut toute idée de cohabitation avec ces installations. Puisque dit-il impuissant, « nous risquons de mourir sous l’effet dévastatrice des vagues avec l’érosion côtière à défaut sur l’effet des émissions des gaz à effet de cerf ».  Une hantise face à laquelle les minamois disent interpeller le chef de l’Etat  pour un recasement à l’image du plan Jaxaay.

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